Dans le Cloud, qu’est-ce qui est plus compliqué dans la récupération des données quand on quitte un prestataire ? Les infrastructures virtuelles, qui peuvent sembler a priori plus complexes ? Le SaaS apparemment si simple ? Ce ne sont en fait pas vraiment les mêmes problématiques.
Quitter un prestataire de services Cloud se matérialise de plusieurs manières. Cela dépend d’une part de la nature des services, et, d’autre part, du prestataire.
Si on se réfère au SaaS (Software As A Service), deux problématiques peuvent se poser :
- Soit le logiciel exploité en mode SaaS est unique, ou tellement complexe qu’il est impossible de s’en dégager sans avoir besoin d’investir lourdement dans la récupération des données puis leur migration vers un autre logiciel,
- Soit c’est le prestataire qui s’occupe de son administration pour votre compte qui ne vous satisfait plus et que vous voulez changer.
Si la première problématique se résout surtout en ayant analysé la situation avant de s’engager, la seconde se gère d’ordinaire plus simplement, car les plateformes Cloud les plus évoluées (et peut-être les plus généralistes) peuvent intégrer un dispositif de délégation de services qui vous permet de changer de partenaire agréé.
Récupérer et exploiter ses données : pas si simple
C’est en matière d’infrastructure virtuelle que les problèmes sont bien plus compliqués ; le premier écueil potentiel en matière de changement de prestataire est lié à la technologie de virtualisation qui a été employée pour votre plateforme (PaaS : Platform as a service) ou votre infrastructure (IaaS : Infrastructure as a service). En effet, pour l’instant, il n’y a pas de normes.
De plus, même si les data centers ont tendance à vouloir ouvrir leurs modèles en proposant plusieurs types de technologies d’hébergement d’infrastructures virtuelles (Xen, VMWare, Microsoft Hyper-V, …), le plus compliqué et le plus onéreux est de changer de technologie quand on va chez un nouveau prestataire. Le plus simple est donc de récupérer l’infrastructure virtuelle complète en « natif » pour la porter chez un nouveau prestataire « en l’état », avec la même technologie.
Même dans ce dernier cas, ce n’est pas si simple. En plus de la réaffectation vraisemblable d’adressage des serveurs, la version de technologie est-elle de même version ? Que propose le contrat en termes de coût pour la récupération des données ? Une sauvegarde de l’infrastructure peut-elle suffire ? Quelle échéance ? En cas de conflit commercial, comment cela se passe-t-il ? Les données sont-elles définitivement effacées de chez l’ancien prestataire une fois que le contrat est clos ?
On s’aperçoit finalement que la récupération des données n’est pas a priori le principal problème. Il s’agit bien plutôt de leur structure quand on les récupère et de l’usage que l’on prévoit d’en faire si on quitte définitivement le prestataire dans le cas où celui-ci est bien plus qu’un simple administrateur de services SaaS.