L’intérêt d’une nouvelle version de Windows est en général de garder le meilleur de l’ancienne version et d’y ajouter de l’innovation. Ça, c’est pour le marketing. Sur un plan plus pragmatique, c’est aussi le support de toutes les nouvelles normes et interfaçages de périphériques qui ont été introduits depuis la version originelle. On se rappellera Windows XP qui a évolué du Service Pack 1 au Service Pack 3 jusqu’à ne plus être supporté par Microsoft au bout de 12 ans, en avril 2014.
Quel intérêt de mettre à jour vers Windows 10 ?
Avec Windows 10, le jeu en vaut la chandelle : on retrouve la qualité de Windows 7 alliée à l'innovation de Windows 8.1, un compromis intelligent sur l’interface utilisateur qui avait fait polémique avec Windows 8. Le tout est accompagné d’une consolidation des technologies supportées en natif (USB 3.0 et autres) et l’apport d’un environnement d’interfaçage graphique plus évolué, DirectX12, supporté sur PC, Xbox et Smartphones.
On note également l’ajout d’un mode d’interface utilisateur adaptable aux tablettes, Smartphones / phablets et PC. Par ailleurs, pour les PC portables et ultraportables prévus pour fonctionner comme des tablettes, l’écran tactile passe en quelques secondes d’un mode graphique Windows classique à un mode tablette.
Quels sont les risques ?
Pour ce qui est des risques qui concernent la mise à jour de votre système d'exploitation, ils sont multiples. Le pire étant de ne pas retrouver le mode de fonctionnement originel avec son matériel mis à jour : dans le pire des cas, justement, même s’il y a toujours des aléas, il y a la possibilité de revenir à son ancienne version de Windows durant un mois.
Pour revenir à la mise à jour proprement dite, les grandes marques telles que HP, Toshiba et d’autres mettent en garde sur cette opération du fait que les pilotes graphiques, voire d’autres caractéristiques, risquent de ne pas être supportés. Or Microsoft enjoint à faire la mise à jour. Qui est alors responsable en cas de problème ? C’est gratuit, la plupart des ordinateurs ne sont plus couverts par une garantie, donc c’est l’utilisateur qui accepte la mise à jour qui prend le risque de payer le dépannage en cas de problème. Un dépannage coûte en général moins cher que ce qu’aurait coûté l’achat de la mise à jour…
Pour une grosse entreprise équipée de centaines de postes identiques, il suffit de tester sur un seul pour vérifier ce qui peut se passer. Dans les faits, cela fonctionne plutôt bien et il y a une vraie compatibilité avec la plupart des cartes graphiques du fait de l’omniprésence des puces d’Intel, nVidia et AMD / ATI sur les PC depuis les générations Windows 7 et même avant. En effet, Microsoft a réalisé des pilotes qui fonctionnent bien, et il y a des pilotes spéciaux Windows 10 développés chez les fabricants de puces graphiques.
Pour le reste des pilotes de claviers et autres souris, il n’y a aucune remise en cause technique profonde, on retrouve en réalité sous Windows 10 les mêmes outils tels que Panneau de Configuration, Gestionnaire de Périphériques, même si on les cherche plus longtemps.
Quelles sont les limites de Windows 10 ?
Sur un plan fonctionnel, Windows 10 travaille de la même manière que ses prédécesseurs Windows 7 et la famille Windows 8. Pour faire du neuf, Microsoft a choisi de créer la version dix. Windows 10 a été optimisé en termes de performances par un développement plus concis. Premier point, les PC mis à jour ont davantage connu une nouvelle jeunesse qu’un retour à la préhistoire : la limite n’est donc pas dans le matériel mis à jour.
Second point, la véritable limite observée se situe dans certains changements dans la gestion des évolutions vers les éditions familiale ou professionnelle. Déjà, on ne peut faire une mise à jour que de la version familiale de Windows 7 ou 8 vers la version familiale de Windows 10. Pareil pour la version professionnelle, pareil pour les autres versions. Si on veut changer de version, c’est payant. Un peu normal…
Là où les choses changent, notamment dans la version familiale, c’est que la mise à jour oblige à créer un compte « familial » d’administration. Ceci signifie que le compte utilisateur est forcément basé sur une adresse email. Ce n’est pas le cas dans la version professionnelle qui garde la possibilité de créer un compte en relation avec un « domaine » : il s’agit de la possibilité de créer un compte dans un domaine de réseau Microsoft, par exemple de type NT.
Dans l’ensemble, passer à Windows 10 est plutôt une réussite, si bien sûr, on tempère l’obligation de créer un compte à base d’adresse email pour la version familial, même si cela peut avoir un intérêt dans l’administration de contrôle parental associé à des services en ligne que propose Microsoft.