Depuis maintenant un certain temps, la virtualisation prévaut systématiquement dans les entreprises. Et comme avec la virtualisation actuelle des applications de bureau, des serveurs ou des appareils de stockage, l'exploitation de bases de données dans des appareils virtuels offre également des avantages indéniables.
Outre l'utilisation optimale du matériel informatique, les économies d'électricité réalisées, le fait d'éviter ou de limiter l'achat d'un nouvel équipement et une simplification dans la gestion de la base de données, la virtualisation offre, en particulier pour les systèmes de bases de données très gourmands en ressources pour la GRC, le PGI ou la veille économique, encore plus d'avantages.
Les avantages de la virtualisation de base de données
- Migration en direct : des bases de données virtuelles peuvent être déplacées d'un serveur physique vers un autre sans interruption de fonctionnement.
- Déploiement simple et rentable de solutions à disponibilité élevée
- Déploiement flexible, dynamique et automatisé de nouvelles instances et ressources de système lorsque cela est nécessaire (extensibilité)
- Possibilité d'un développement de base de données souple : utiliser des appareils virtuels différents avec des systèmes ou des versions de bases de données différent(e)s permet le développement ou la réalisation de tests dans le cadre du principe essais et erreurs du développement du logiciel souple. Différents supports de système peuvent être ajustés, modifiés ou supprimés sans trop de difficultés et sans le risque d'altérer les bases de données « achevées » dans certaines circonstances.
- Disponibilité améliorée : en séparant les appareils virtuels les uns des autres, le système complet peut continuer de fonctionner correctement sans sacrifier le rendement lorsque des problèmes surviennent sur un seul appareil virtuel.
Il n'est pas étonnant que la virtualisation des bases de données augmente aussi de plus en plus. Mais malgré ces avantages, elle peut également avoir des inconvénients si l'application est menée trop rapidement et sans préparation suffisante. Car il y a plusieurs éléments à considérer lorsque vous mettez en place la virtualisation d’une base de données. Des problèmes peuvent survenir en particulier dans certains cas...
Les inconvénients de la virtualisation de base de données
- Virtualisation avec deux appareils informatiques de petite taille : les bases de données ont généralement besoin de nombreuses ressources, que ce soit dans un système réel ou virtuel. Les systèmes de bases de données virtualisées basés sur Microsoft SQL Server, ainsi que sur Oracle et d'autres, ont besoin, tout comme les « vraies » bases de données, de processeurs puissants et surtout d'une mémoire importante pour que toutes les données soient traitées de manière rapide par le système. Si ces critères ne sont pas fournis par l'appareil virtuel, cela peut entraîner une dégradation du rendement significative.
- Licences : dans certains cas, comme avec des bases de données Oracle plus anciennes, les licences des bases de données précédentes ne peuvent pas être transférées 1:1 vers un système virtualisé, étant donné que les charges sont liées au rendement (potentiel) du système et non à ce qui est réellement utilisé. Il est alors important avant une transition de considérer en premier lieu le nombre d'instances et de processeurs qui vont être utilisés pour obtenir une comparaison entre le coût d'un serveur de base de données physique et ses homologues virtuels.
- Expertise de l’équipe insuffisante ou inexistante : les bases de données sont par nature complexes, la virtualisation ne change rien à ce fait. La nouvelle technologie est associée à une couche de virtualisation supplémentaire qui ajoute une certaine complexité pour les administrateurs de bases de données. Si, dans l'entreprise, aucune différenciation n'est faite entre les administrateurs de virtualisation et les administrateurs de bases de données, alors l'employé doit acquérir des connaissances poussées en virtualisation de bases de données en plus de son savoir-faire « habituel ».
- Manque d'échange ou de coopération entre les administrateurs informatiques et les administrateurs de bases de données : beaucoup d'administrateurs de bases de données n'ont pas de véritable accès aux profondeurs de la couche de virtualisation, étant donné qu'elle est gérée par les administrateurs informatiques. Lorsque des problèmes liés à une base de données virtuelle surviennent, causés par une anomalie dans l'appareil virtuel ou le système virtuel, cela entraîne souvent de longs retards dans la résolution du problème.
Le dernier point en particulier, comme le prouvent les expériences vécues par les spécialistes en récupération de données de Ontrack, doit être souvent revu de manière significative dans les entreprises. Car comme avec les pannes fréquentes des systèmes virtuels, les causes liées à la disparition des bases de données virtuelles reposent souvent sur...
- Des volumes de magasins de données VMware reformatés,
- Des volumes de magasins de données VMFS endommagés,
- Des systèmes de fichiers invités endommagés,
- Des fichiers virtuels corrompus (VMDK / VHD) ou
- Des systèmes de fichiers accidentellement supprimés (VMDK ou VHD).
Il semble donc que ce ne sont pas exclusivement des pannes ou des défauts matériels qui entraînent la panne ou la disparition de données virtuelles ou de bases de données virtuelles mais, dans de nombreux cas, l'erreur humaine. Dans le cas présent, l'administrateur de base de données responsable est souvent submergé lorsque qu'un événement imprévu survient.
Mais quelle décision prendre à présent : faut-il virtualiser ses bases de données ou non ? Nous aimerions vous en dire plus sur l'utilisation de cette technologie et sur ce à quoi il faut faire attention. Mais pour commencer : que peut-il se produire si une base de données virtuelle disparaît ? Le cas réel suivant issu de notre laboratoire de récupération de données démontre clairement ce qu’il peut se produire, par exemple :
Si quelque chose continue d'aller mal : un institut financier sans base de données
Le fait que la virtualisation de données ne fonctionne pas toujours sans difficultés et que la restauration des données en cas de panne présente des défis extrêmement complexes, nous amène au cas d'une banque au rayonnement international. Ici, la totalité de la base de données clients et transactions a été perdue. La cause : après une période de maintenance, un serveur VMware ESX avec trois numéros d'unité logique a refusé de fonctionner et ne pouvait plus être démarré. Même le système de secours n'a pas fonctionné car le lien de reproduction n'avait pas été déconnecté auparavant. La récupération effectuée par les spécialistes en récupération de données de Ontrack s'est avérée bien plus complexe que quiconque aurait pu l'imaginer. Ainsi, le système de fichiers VMFS du serveur a été lourdement endommagé et a dû être reconstruit en plusieurs étapes individuelles. Ce n'est qu'après cette opération que les bases de données SQL affectées ont pu être copiées et qu’une nouvelle base de données clients et transactions en état de marche a pu être créée.
Alors ? La virtualisation de base de données : oui ou non ?
C'est une erreur de croire que l'on peut parvenir à gérer un volume de données en constante augmentation en se contentant de virtualiser les bases de données. Ce n'est pas le cas. Ainsi, il n'est pas conseillé de virtualiser les bases de données qui fonctionnent sur du vrai matériel presque à pleine capacité. Avant la virtualisation, il faudrait ainsi commencer par analyser le comportement de chargement quotidien et, en fonction des résultats, la quantité de ressources matérielles nécessaires. Ce n'est qu'en procédant ainsi que l’on peut vraiment s'assurer que lorsque l'on effectue une consolidation de base de données ou de serveur, l’opération n'entraîne pas une chute spectaculaire du rendement car trop de données ont été sauvegardées sur le matériel nécessaire.
En outre, la mise en place d’une virtualisation dans ce secteur dépend largement de la manière dont les bases de données sont utilisées. Ainsi, le serveur de base de données, qu'il s'agisse de SQL ou d'Oracle, n'est pas dans tous les cas seulement utilisé jusqu'à un certain point. Par conséquent, le chiffre fréquemment émis d'environ 30% d'espace « gaspillé » n'est qu'un chiffre de référence et s'applique aux serveurs de base de données qui gèrent quelques instances de SQL ou autres bases de données.
Néanmoins, lorsqu'il s'agit d'une base de données issue de la veille économique, de l'exploration de données, de transactions en ligne, du progiciel de gestion intégré ou de la GRC, l'affaire n'est plus du tout la même. Ici, il est possible que le serveur de bases de données soit presque complètement utilisé avec son matériel existant (processeur, disques durs, disques électroniques, etc...).
Celui qui pense qu'il peut créer des ressources à partir de rien en se contentant de virtualiser ses bases de données se trompe lourdement. Au contraire, même avec la virtualisation d'une base de données, seul le matériel existant peut être exploité d’une meilleure manière. Et celui qui méprise ce simple fait risque non seulement d’assister à la disparition de bases de données essentielles en cas de panne dans le « Nirvana Virtuel », mais met également en danger toute l'entreprise : à cause de son importance fondamentale, la disponibilité, l’extensibilité et la rapidité continues du système de bases de données doivent être assurées en permanence.
Si quelque chose se passe mal, très peu d'entreprises sont capables de récupérer leurs serveurs virtuels et leurs bases de données virtualisées par leurs propres moyens. Il est alors encore plus important d'avoir un plan d'urgence détaillé pour de telles situations prêt à être mis en place à tout moment. Néanmoins, étant donné que beaucoup de pannes de système et de situations de perte de données sont très complexes et peuvent difficilement être résolues par les employés eux-mêmes, il est conseillé de vous assurer un service de récupération de données qualifié lorsque vous créez un plan d'urgence. Faire appel à un spécialiste de la récupération de données comme Ontrack, qui a déjà résolu de nombreux cas de récupération de données complexes avec des bases de données virtuelles manquantes avec succès, est, dans de nombreuses situations, la manière la plus fiable de retrouver ses données essentielles.